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L'Ecole coranique de Cheikha Marième NIASSE s'inscrit comme résultat dans l'action éducative de la Communauté NIASSENE qui remonte déjà à leur ancêtre Rida.

Ce dernier, d'origine arabe, est venu s'installer au Sénégal avec la volonté d'islamiser les populations. Dans ce cadre, il a eu à contracter une alliance matrimoniale avec les familles princières locales. De ce mariage, est née Diayla NIASSE qui constitue le point de départ d'une lignée dont la caractéristique essentielle est l'action d'enseignement du Coran et de la Langue arabe.

Cette tradition s'est donc perpétuée au cours des ans jusqu'à Mohamed Niasse dont Cheikh Ibrahima NIASSE est le petit-fils.

Mais la véritable rupture dans la chaîne historique n'intervient qu'avec El hadji Abdoulaye NIASSE père de Cheikh Ibrahima NIASSE qui porte cette action à un niveau de diffusion et de rayonnement continental.

1) L'action éducative de El Hadj Abdoulaye NIASSE

Né en 1844 à Béli, dans un village du Djoloff, El hadj Abdoulaye NIASSE reçut à l'ombre de son père Mohamed NIASSE, Maître réputé d'enseignement coranique une bonne éducation religieuse.

A l'âge de 15 ans, il mémorisa le coran et commença son initiation aux sciences islamiques sous la direction de Serigne Makhtar NDIAYE.

Son itinéraire l'amène bientôt à embrasser dans sa vaste science, des domaines aussi divers que le Coran, la littérature, les sciences islamiques, le soufisme, la science des plantes et le traitement des maladies.

En 1967, El Hadj Abdoulaye NIASSE quitte le Djoloff pour le Saloum. Il s'y installe, dans le contexte de la lutte anti-coloniale de Maba DIAKHOU, qui en fit d'ailleurs son Conseiller.

El Hadji Abdoulaye établit son école qui se distingue par une rigueur dans la discipline de l'éducation donnée, l'association du travail manuel et de l'enseignement théorique, l'initiation à la fois au savoir religieux et au savoir temporel (sciences des plantes).

L'ambiance dans laquelle se déroulait cette formation était caractérisée par l'humilité et la modestie.

Plusieurs niveaux existaient dans l'enseignement :

• Le tout jeune enfant commençait par apprendre les caractères arabes, ce qui était le support pour l'apprentissage du Coran.
En même temps un cours de morale visant à inculquer au jeune enfant les vertus du bon musulman était donné : vérité, sincérité, simplicité, humilité, courage, patience, déférence envers autrui, décence, sens de la discipline et de la mesure, esprit de justice et d'équité d'Allah, le combat pour la cause d'Allah.
Au bout de 6 à 7 ans on parvenait à la fin du 1er cycle sanctionné par une mémorisation parfaite du Coran.

Un dernier test de maîtrise du Coran, consistait à transcrire intégralement le Coran et par cœur sans aucune faute.

• Le deuxième cycle de cet enseignement était constitué essentiellement par l'enseignement du droit islamique avec un accent particulier sur les chapitres suivants : la prière, la zakat, le jeûn, le pèlerinage et la guerre sainte.

A la fin de ce cycle, la plus part des élèves s'en allaient à leur tour fonder des Daras et de la sorte, l'action de El hadji Abdoulaye NIASSE, contribua puissamment à la diffusion de l'enseignement coranique.

• L'enseignement du 3ème cycle était dispensé à un nombre réduit d'élèves choisis parmi les plus brillants. Ce faisant, l'ambition du Cheikh était de former les ulémas et des Erudits.

Les élèves choisis, recevaient un enseignement approfondi embrassant le droit, la grammaire arabe, la logique, la rhétorique, la théologie, la littérature, l'histoire du Prophète, la science des Hadiths et la métrique. En plus de ces matières, les élèves étaient initiés à l'exégèse du Coran.

Il était fait appel à l'esprit critique des élèves, à la rigueur, et au goût de la recherche. La particularité de ce cours était qu'il recrutait dans toutes les couches sociales.

Cette éducation comportait un volet mystique avec les thèmes suivants : lecture quotidienne du coran, prière obligatoire et surérogatoire, méditation spirituelle du coran et des Hadiths, invocation des beaux noms d'Allah.

Le résultat de cette action était de faire parvenir le fidèle à l'état de perfectionnement spirituel (Marifa), fondement d'une pratique cultuelle saine, source de dépassement et d'enrichissement moral et spirituel quotidienne, élément de résistance pour la préservation de l'identité culturelle face aux entreprises de dépersonnalisation occidentale.

Cette action a été continuée sur une grande échelle et d'une façon magistrale par El Hadji Ibrahima NIASSE.

2. L'action éducative de El Hadji Ibrahim NIASSE

Né en 1900 à Taïba Niassène, El Hadji Ibrahim NIASE, formé par son père prit en charge, à la mort de celui-ci, la partie coranique de son enseignement, sous l'autorité de son frère Momar Khalifa NIASSE de 20 ans son aîné. Cet enseignement se faisait dans les Daras de Taïba ; Kossi et Kaolack.

La qualité de son enseignement, le caractère novateur de la méthode pédagogique et la maîtrise des sujets enseignés, lui valurent un afflux tel que bientôt, la maison familiale, dirigée par son frère, était devenue trop étroite pour tous les disciples qui venaient des quatre coins du Sénégal, de la Mauritanie, du Niger, du Nigéria et du Ghana.

Il fut ainsi amené à aller s'installer dans une zone vierge à la périphérie de Kaolack, qu'il défricha et baptisa du Nom de Médine, ville du Prophète.

C'est là que son action s'individualisa et reçu un sceau personnel. Il choisit parmi les nombreux disciples venus faire acte d'allégeance à lui et qui se trouvaient pour la plupart être des Ulémas dans les sciences islamiques mystiques et littéraires, des maîtres pour diriger et animer des écoles spécialisées.

L'Ecole coranique

Un Mauritanien du nom de Mohamed Rabbani, fut chargé de diriger cette école avec l'assistance de ses deux enfants Abdallahi et Momahed Mahmoud.

Cette école a pu inscrire à son actif la remarquable performance et le mérite d'avoir réussi à former ses élèves à une prononciation parfaite de l'Arabe et du Coran, deux points qui ont toujours constitué le point faible de l'enseignement coranique au Sénégal.

Pratiquement tous les enfants entraient à l'école coranique, garçons et filles à l'âge de 5 ans, et en sortaient entre 11 et 14 ans, tous maîtres d'études coraniques, capables de mémoriser l'ensemble du Coran, dans une diction parfaite, difficile à reconnaître de celle d'un élève dont la langue maternelle est l'Arabe.

L'école de grammaire arabe, logique et rhétorique

Cette école était dirigée par Amadou THIAM et recrutait immédiatement après la mémorisation du coran.

Maître brillant et réputé en grammaire arabe, AMADOU THIAM donnait un enseignement de qualité, qui mettait ses élèves, plus tard, en position de rivaliser avec les plus brillants parmi les sortants des universités arabes.

L'école de législation, jurisprudence et droit islamique

Cette école avait 2 branches, l'une dirigée par Serigne Alioune CISSE, Imam de la Mosquée de Médina et l'autre, par El Hadj Abdoulaye, fils aîné de Cheikh Ibrahima NIASSE.

L'enseignement donné était essentiellement axé sur une connaissance approfondie de la charia islamique dans ses aspects cultuels (prière, jeun, zakat, pèlerinage) et juridique, (mariage, divorce, succession, commerce, etc.…)

L'enseignement de Cheikh Ibrahima NIASSE

Au sommet de la pyramide, se trouvait Cheikh Ibrahima qui dispensait en quelque sorte un enseignement de 3ème cycle aux élèves ayant déjà une maîtrise parfaite du Coran, des sciences de l'islam et de l'Arabe.

L'enseignement du Cheikh Ibrahima comprenait : le droit, l'exégèse du coran, la littérature arabe, la logique et la rhétorique et la mystique. A la fin du 2ème cycle et à partir de 1959, les meilleurs avaient la possibilité d'aller acquérir des diplômes dans les universités arabes.

L'évolution de l'action éducative de Cheikh Ibrahima NIASSE

1°) L'Envoi des étudiants dans les pays arabes

Au vu de l'action infatigable de Cheikh Ibrahima pour la diffusion et la défense de l'Islam, les gouvernements des pays arabes lui octroient des bourses d'étude.

C'est ainsi que 2 groupes d'étudiants partirent en 1960, l'un pour le Maroc, l'autre pour l'Egypte. Depuis les flux d'étudiants en direction des pays arabes sont devenus une tradition à Médina.

2°) L'ouverture de l'école franco-arabe à la rue Raffenel

A la même période, Cheikh Ibrahima NIASSE procède à l'ouverture de cette école qui lui permit d'étendre son action éducative à Dakar. Cette école, qui constitue le premier pas dans le processus de modernisation de l'enseignement arabe au Sénégal, était ouverte à tous les Sénégalais sans distinction de confrérie.

De nombreux cadres arabophones du pays ont fait leurs premiers pas dans cette école.

3°) La création de l'Institut Islamique El Hadji Abdoulaye NIASSE à Médina -
Kaolack

A partir de 1960, les structures éducatives mises en place à Médina par Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASSE depuis les années 30, commencent à subir des mutations pour s'adapter à l'évolution du monde contemporain. La création de l'Institut Islamique El Hadji Abdoulaye est venue, à partir de 1965, concrétiser cette évolution.

Cet Institut comporte un cycle primaire et secondaire.

Les études y sont sanctionnées par la délivrance d'un Certificat d'étude primaire et d'un brevet.

L'obtention de ces diplômes, reconnus par les Universités arabes, donne à un nombre sélectionné d'étudiants la possibilité de poursuivre leurs études dans les pays arabes.

A partir de 1970, les premiers convois d'enseignants égyptiens commençaient à arriver à l'Institut, suite à un accord entre Cheikh Al Islam et le Gouvernement Egyptien.

Depuis, les contrats de ces enseignants sont régulièrement renouvelés et l'enseignement qu'ils dispensent est marqué du sceau de la qualité et de la modernité.

Actuellement, l'Institut El Hadji Abdoulaye NIASSE compte 3200 élèves.

Pour autant, les différentes écoles spécialisées que Cheikh al Islam avait créées n'ont pas disparu. Elles apportent un enseignement d'appoint pour les élèves et offrent à ceux qui n'ont pu faire le cycle normal la possibilité d'une formation.

Au total, on peut donc présenter, de façon évidemment non exhaustive le bilan de l'action éducative de Cheikh Al Islam, comme suit :

• une dizaine d'écoles coraniques et d'enseignement arabe à Médina Kaolack
• un Institut islamique moderne comportant les cycles primaire et secondaire à Kaolack
• une école franco-arabe à Dakar
• de nombreuses écoles à travers tout le Saloum et le Sénégal.
• Des écoles et instituts islamiques à travers toute l'Afrique
• L'école coranique de Cheikha Marième à Dakar qui sera présentée plus loin.


On le sait donc, l'action de Cheikha Marième s'inscrit comme produit du travail infatigable et de longue haleine que son père, toute sa vie durant, n'a cessé de développement afin de former l'homme et la femme.

 
 
 
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